Le Cameroun

LES FÊTES MUSULMANES AU CAMEROUN

La fête du Ramadan

Au Cameroun, les musulmans observent le mois sacré du Ramadan.
Comme de nombreux fidèles à travers le monde, ils s’abstiennent de manger et boire durant la journée et prennent un repas en commun pour rompre le jeûne dans la soirée.
À Yaoundé, la famille Potouo accueille des dizaines d’invités chaque soir, selon une tradition honorée dans tout le Cameroun, qui veut que les musulmans ouvrent leurs portes à tous ceux qui souhaitent se restaurer à l’heure de l’iftar.
« Le partage dans l’Islam est une base très importante. Un musulman ne peut manger si son voisin n’a pas à manger. Et pas seulement les voisins musulmans, votre voisin peut aussi être un non-musulman. » Explique Mohamed Mbouo, un proche de cette famille.
Raima Potouo s’affaire comme chaque soir à préparer le repas pour les invités. Si elle se donne autant de mal c’est parce qu’il y a une rétribution des bonnes oeuvres durant le mois sacré de Ramadan, chaque aumône décuple les bénédictions et permet l’absolution des péchés du pratiquant. « Si, par exemple, je nourris un musulman par jour pendant 30 jours, c »est compté comme si, en plus de mes 30 jours de jeûne, j’avais jeûné 30 jours de plus : comme si j’avais jeûné pendant 60 jours. » Explique la mère de famille.
Les musulmans du monde entier entament les dix derniers jours du mois de Ramadan, une période où vont s’intensifier les prières collectives et les distributions de repas et d’aumônes aux plus démunis.

 

La fête du mouton

La Fête du Mouton revêt une signification spirituelle profonde pour la communauté musulmane camerounaise, au-delà de son aspect commercial. Célébrée deux mois et dix jours après le Ramadan, cette fête est marquée par le sacrifice d’un bélier, en commémoration du geste d’Abraham. Ce rituel, obligatoire pour tous les fidèles musulmans, incarne l’essence même de la Tabaski. Il s’agit d’un moment de joie qui symbolise la fin du pèlerinage à La Mecque, l’un des piliers de la foi islamique.
C’est donc une tradition religieuse profondément ancrée au Cameroun, rassemblant chaque année des millions de personnes autour de valeurs de partage, de rassemblement et de spiritualité. Malgré les défis logistiques et économiques, cette célébration demeure une pierre angulaire de l’identité culturelle et religieuse du pays.
Le gouvernement estime que le pays a besoin de 290 000 moutons, avec une fourchette annuelle allant de 200 000 à 250 000 têtes. En raison de cette forte demande, les clients doivent faire face à des prix plus élevés que d’habitude. Certains choisissent des races locales, jugées plus abordables par les vendeurs.

 

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